La naissance des FabLabs a eu lieu au début des années 2000, aux Etats-Unis. C’est l’université du MIT, dans le Massachusetts, qui est à l’origine du terme. Issu de la contraction de “Fabrication Laboratory”, le mot FabLabs est inventé pour désigner un type d’espace autrefois inexploré. Ouvert au public, tourné vers l’innovation, agissant au coeur d’un réseau : l’âme des FabLabs était née.
Il a fallu néanmoins attendre une dizaine d’années avant que le concept ne s’exporte en France. C’est donc au début des années 2010 que les premiers maker spaces ont été construits. Pourtant, on compte en 2020 par moins de 230 FabLabs en France. Un chiffre conséquent lorsqu’on le rapporte à la dernière décennie, celle qui a été également connu la montée en flèche des espaces de coworking, des ateliers collaboratifs ou encore des maker spaces dans leur ensemble.
Car si les FabLabs sont un peu plus de 200, il existe en France plus de 2500 makerspaces et tiers lieux numériques. Pour comprendre cet écart, rappelons que détenir l’appellation de FabLabs exige de respecter la charte initiée par le MIT, et valable pour l’ensemble des 1700 FabLabs dans le monde.
Le FabLab, un effet de mode ? Si l’on peut être amené à penser que leur ascension très rapide se rapporte à une tendance des dix dernières années, cette phase est aujourd’hui largement dépassée. Les FabLabs représentent bien plus une réponse à une volonté sociétale de construire de nouvelles formes de travail, de consommation et d’innovation.
Cette réinvention des manières de travailler et de concevoir nos modes de consommation va bien plus loin que le simple aspect pratique lié à la mise à disposition de machines diverses et accessibles à tous. Les ateliers FabLabs ont tous pour point commun d’être ouverts sur le monde, qu’ils soient développés à l’intérieur d’entreprises innovantes, en université ou bien au coeur de nos villes. Ils inventent une manière plus agile de travailler, s’éloignant des lourdeurs administratives qui composent encore notre système économique et social.
Le concept des FabLabs entraîne un changement commun dans le monde entier, quelle que soit la culture du pays dans lequel il se développe. Il encourage des modifications profondes en faveur d’une économie plus solidaire et collaborative, d’une consommation plus raisonnée et donc plus durable.
En 2013, Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin définissait le FabLab comme tel : “Un mouvement mondial, celui de la transformation numérique, celui de l’innovation, celui des makers, qui va remettre en cause les schémas traditionnels de l’industrie.”
En 2020, le concept des FabLabs continue de s’exporter et de s’ancrer dans un nouvel ordre mondial. Il est certain que son ascension n’est pas terminée…